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Ihdi Oros

Ihdi Oros, Chapitre 3, par Muaddid, le 27 juillet 2003.

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Chapitre 3

- Tu as raison. Ces empotés sont de deuxièmes classes. Et ce fameux assassin fut trop sûr de lui. Bon, pour celui-ci la question est réglée. En ce qui concerne les autres, je m'en débarrasserai à leur retour.
- Mais non, Henry, coupa Deborah, envoie-les moi à mon service plutôt. Je les humilierai à ma façon, et elle proposa cela sur un ton très neutre et le sourire discret.
- Tu sais, Debbie. Tu es une sacré femme, parfois. C'est d'accord. Tu les auras et fais-en ce que tu en voudras, lui dit-il dans un rire légèrement sonore.
- Alors, crois-tu que Laurent sauras mieux se débrouiller, continua-t-elle pour éviter de continuer la discussion sur ces hommes impotents et dont elle se réservait à elle seule des pensées les concernants.
- Pour lui. J'en suis sûr. Il est vif d'esprit et très imaginatif. Je l'aime bien pour cela.
- OH ! Fit la jeune femme très intéressée par cet aspect personnel. J'aimerais qui faille l'un de ces jours. J'adore ce genre de type.
- HA HA HA HA ! Fut la seule réponse qu'elle reçut à cette remarque.

Sur ce, elle jeta un coup d'oeil au paquet de feuilles devant elle et demanda qui en était l'auteur. Sur le nom de Von Croy, elle doubla son investigation.

- J'y comprend rien du tout, finit-elle par dire après avoir jeter un patient coup d'oeil sur ces feuilles.
- Je m'attendais à cela chère Debbie. Mais je vais te mettre au parfum étant donné ta généreuse participation au projet.

Et Thompson se lançait dans un long monologue dans lequel il fut question d'une cité souterraine abritant le supposé Graal. Des chrétiens auraient, à la fin du premier siècle, fondé cette ville après leur fuite devant la persécution religieuse dont ils devinrent l'objet. Par la suite, et selon Von Croy, dont les sources semblent indiscutables, ces chrétiens demeurèrent près de trois siècle dans cette ville avant d'en sortir définitivement, mais laissant le Graal dans le lieu, car ils jugèrent qu'il en valait mieux ainsi. Von Croy avança, et avec beaucoup de conviction et sur l'avis sensé de Lord Croft, que trois manuscrits existants pourraient en donner le chemin d'accès. Et il finit son exposé en précisant que c'étaient ces manuscrits que Lara amassa en Crète.

- Ah, j'oubliais. Hellington est le seul être en vivant à les déchiffrer correctement. Rajouta-t-il.
- Maintenant, je saisi beaucoup plus. Dit la jeune femme. Mais quel est le pouvoir si recherché de ce graal ?
- Crois-tu que je t'aurais demander d'investir dans des broutilles Debbie. Lança quelque peu sévèrement Thompson. Le Graal. C'est la quête de toutes les quêtes. C'est l'aboutissement du plus fameux objectif. C'est le but de la vraie Liberté. C'est la gloire grâce à l'immortalité. Et il avait appuyé fortement sur les mots comme un véritable discoureur totalitaire.
- Si ce que tu dis est vrai, je puis doubler mon investissement.
- J'accepte à nouveau ton offre, ajouta vivement Thompson sur ton presque poli.

***

L'hélicoptère arriva dans le temps mentionné. Lara, sur le sol, agita ses mains avec une joie véritable. Elle voulait à tout prix retrouver un excellent bain et surtout, le vieil ami de son défunt père. Elle lutta aisément contre le souffle produit par les pals de l'engin et pénétra dans cockpit au côté de Rob. Elle lui pressa l'avant-bras en guise de gratitude et lui demanda de décoller aussitôt. L'homme, d'environ 28 ans, s'exécuta sans discuter en souriant à sa patronne. Regardant Lara d'un air songeur, il lui demanda ce qu'elle fit de sa moto.

- Je l'ai laissé dans la remise d'une charmante vieille dame pas trop éloigné de l'endroit où tu m'as prise. Pour une bonne somme d'argent, elle a accepté gentiment de l'entreposer dans sa remise. De toute façon, il faudra que je revienne ici je crois bien. Précisa la jeune tout en jetant un regard scrutateur vers l'endroit où devait se trouver cette remise.
- Parfait ... Rob marqua un temps de silence et ajouta à l'intention de Lara : dis, je pourrais venir avec toi sur coup, miss ?
- Sans doute que non, je préfère agir seule, expliqua-t-elle à Rob qui afficha une petite moue à l'entente de cette réponse.
- Mais tu pourras venir avec moi pour la visite au professeur Hellington si tu le veux, rajouta-t-elle en guise de consolation.

Lara avait acquis les services de Rob deux années auparavant. Elle le prit pour sa passion de la mécanique générale. Rob Hogan, australien d'origine, accumulait avidement la connaissance concernant tout genre de moteur, de la motocyclette aux engins aériens. Rob effectuait les tâches de chauffeur et de pilote personnel pour Lara. Homme intelligent dans la fleur de l'âge, 28 ans, il aimait beaucoup son travail et s'y appliquait consciencieusement et peu lui importait le salaire. La dernière fois qu'il eut amené Lara en hélicoptère, fut en Chine, sur sa fameuse muraille. Il avait craint le pire lorsqu'il comprit dans quoi s'embarquait Lara lors de cette aventure, mais fut heureux que sa patronne s'en eut tiré avec des blessures mineures. Mais à cet instant, il devina l'anxiété qui rongeait un peu le regard de Lara.

- Quelque chose cloche miss, questionna doucement Rob à Lara.
- Ce sont ces créatures qui me hante l'esprit encore, mais beaucoup moins souvent.
- Lesquelles miss. Je me souviens pas que vous m'en ayez discuté avant.
- C'est juste Rob. Dit-elle sur un ton triste. J'aurais peut-être mieux fait de t'en parler, mais vois-tu, je ne te perçoit pas comme un psy.
- Moi, je crois qu'avec le temps ces visions se dissiperont.
- Je le crois bien. Mais je pensais aussi à ce pauvre homme qui vient de perdre son fils. Le pauvre.
- Ce sont les aléas de la vie, miss. Vous n'y pouviez rien.

C'est dans cet esprit légèrement tourmenté que Lara retournait chez elle. Celle-ci rabaissa son siège et se reposa pour le reste du voyage. Laissant libre cour à ses pensées pour mieux les apprivoiser.

***

Laurent avait fini par trouver la demeure du professeur Hellington, un charmant cottage dans le Surrey. La résidence semblait dormir dans la nuit. Aucune lumière ne brillait, sauf celle qui éclairait l'allée menant à la porte principale. L'homme arrêta sa voiture à une quarantaine de mètres de la maison et fit taire le moteur. Il enfila des gants noirs et mit un pistolet dans sa poste de veston.
Il emprunta l'allée de quelques pas et après marcha sur l'herbe pour se rendre à la première fenêtre sur sa droite. La lueur blafarde de la lune jetait ses reflets mourants sur le feuillage des arbustes qui traversa afin d'atteindre le rebord de la fenêtre. Ses yeux habitué à la pénombre remarqua rapidement le crochet qui permettait l'ouverture de cette fenêtre. Il sortit un canif de la porche de son pantalon et l'enfila pour déverrouiller le loquet. Après quelques secondes, Laurent entra par la fenêtre et se cala en une pause grotesque sur le sol pour un homme de sa taille. À quatre pattes sur le sol, il scruta dans l'ombre l'endroit où il se trouvait et il en déduisit que ce fut la cuisine. Il prit toutes ses précautions afin de ne pas heurter les limites du comptoir pour ne pas accrocher une casserole ou un ustensile quelconque, car un bruit de métal chutant sur le plancher révélerait sa présence trop tôt et cela n'était pas son intention.
Il aperçut une porte et s'y rendit sans le moindre son sur le sol. Il vérifia si celle-ci était verrouillée et fut soulagé qu'elle ne l'était pas. Il tourna avec précaution la poignée et l'ouvra légèrement, assez pour y passer sa tête. Il prit le briquet de l'une des ses poches et l'alluma. Il amena la flamme dans au-delà de la porte et jura silencieusement entre ses dents. La lueur éclaira un placard plein de provisions. Il referma la porte prestement, mais en évitant tout bruit. Il se retourna et promena son briquet pour scruter les environs et il vit une autre porte.
Parvenu à l'autre porte, Laurent déclencha doucement la clenche de la serrure et fit pivoter la porte, celle-ci s'ouvrait de l'intérieur. Il avança la flamme. Il éteignit prestement le briquet car, à son soulagement, il vit un corridor. Une fois dans ce couloir, il referma la porte et rechercha un escalier.

***

Hellington sentit un léger vent sur le visage et cela l'éveilla. Il eut un léger saut quand il apparut que le vent n'était autre chose que l'haleine poussé vers sa figure par un homme penché sur lui.

- Holà ! Qui êtes-vous manant ? Grogna le vieux professeur.
- Votre pire cauchemar, répondit joyeusement l'homme en noir.
- Assez plaisanté, que voulez-vous ? Coupa sèchement Hellington.
- Levez-vous, dit simplement Laurent.

Hellington se leva avec peine en raison de certaines courbatures dues à sa vieillesse. Il regarda froidement Laurent et attrapa son peignoir sur le dossier de sa chaise. Laurent le fixa sans broncher avec un visage neutre, impassible. Il aperçut Hellington jeter un oeil sur son bureau et alla derechef vers celui-ci. Il prit vivement le papier près d'un stylo et le lut.

- Intéressant, lança-t-il à l'endroit d'Hellington. Quand viendra-t-elle miss Croft.
- Elle me l'a pas précisé. Mentionna vivement le vieil homme.
- Ne jouez pas au plus bête avec moi, professeur. Dit Laurent en sortant son arme pour le pointer sur Hellington.
- À mon âge, on ne craint plus la mort. Chère monsieur. Lança le professeur avec sarcasme.

Laurent regarda attentivement les objets sur le bureau et orienta sa main sur une photo d'une jeune fille. Il retourna la photo pour y chercher une note qu'il trouva.

- Peut-être est-ce vrai pour vous, mais je crois que votre nièce... , il regarda à nouveau la note, Kimberly, ne sois pas de votre avis. À mon cher oncle que j'aime beaucoup, lut-il d'une voix assez haute. Comme elle est charmante.
- Je ne vous permets pas...

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