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Ihdi Oros

Ihdi Oros, Chapitre 6, par Muaddid, le 08 août 2003.

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Chapitre 6

C'est en ces mots que Thompson répéta les raisons de l'investissement de Debbie. L'homme avait perdu les trois quarts de ses revenus en raison d'activités policières récentes ; et une bande rivale profita de ces raids contre lui afin de s'approprier plus de territoires pour leurs réseaux de drogues. Thompson désira sa revanche. Et quand Von Croy lui eut porté à l'oreille l'histoire du Graal ainsi que de son pouvoir, il se fixa un seul but, immortalisé sa vengeance contre l'Angleterre et le genre humain. Bien sûr, il trouva cet objectif stupide, mais il suffisait à l'instant pour galvaniser sa volonté.

- Comprenez vous Debbie, continua-t-il, nous investissons pour récolter TOUTES les richesses du monde. Et il appuya fortement sur le mot 'toutes'.
- Vous êtes presque convaincant Henry. Répondit la jeune dame. Vous croyez que ce Graal va nous apporter vraiment cela.
- Absolument. Et se tournant vers Laurent. Toi, tu vas chercher le professeur Smyth maintenant. Il devrait arriver sous peu à l'aéroport.
- Oui, monsieur Thompson. Lança l'homme en se levant.
- Et traînes pas en route. Ajouta-t-il sèchement.
- Bien sûr, et il ferma la porte derrière lui.
- Dîtes Henry, demanda Debbie quand Laurent fut parti, tu me le donneras à mon service personnel après ses recherches.
- Ha ha ha ! Avec plaisir. Il sera le cadeau de notre amitié. Et sur une pointe d'humour il renchérit, tu ne l'abîmeras pas trop j'espère. Ha ha ha.
- Ça dépendra de lui. Dit-elle sur un ton presque neutre.

Thompson se rassit et jeta un coup d'oeil sur les manuscrits avec précaution. Il tenta en vain de déchiffrer quelques lignes, mais abandonna une minute plus tard. Il releva la tête et observa Debbie avec un large sourire.

- Tu vas voir Debbie, ces manuscrits me porteront à la plus belle vengeance jamais exercée contre un gouvernement.

La jeune dame ressentie une certaine crainte quand elle remarqua un regard de feu sous ses sourcils en broussailles.

***

La cour extérieure du monastère était pavée de dalles brisées grises et noircies par le feu et le temps. Sous ses pas, le sol semblait chanter une ancienne plainte. Lara fut presque subjuguée par ce bruit venant du passée. Devant elle, la lourde porte de l'édifice s'imposait par sa stature à chacun de ses pas. Les murs du monastère furent eux aussi noircis par le feu et les siècles passés. Elle distinguait à peine les ouvertures dans les hauteurs qui faisaient office de fenêtres. Le vent soufflait une étrange mélodie par ses ouvertures. L'abbaye aussi avait une plainte à partager avec la visiteuse.

Lara s'arrêta nette quand elle crût entendre un bruit intrus à ceux qu'elle écoutait silencieusement. C'était comme un crissement de pas. Après quelques secondes, elle ne perçut plus ce bruit et elle continua sa marche. Elle ouvrit la porte, et les gonds de celle-ci, hurlèrent un son semblable à une affreuse souffrance. Lara figea sur place. Ce bruit lui fit serrer les dents longuement. Avec soulagement elle cesse de pousser la lourde porte et franchit le seuil. Elle eut une étrange sensation à l'intérieur. Une vieille odeur d'encens lui parvint comme d'étranges prières à un dieu longtemps absent. Elle alluma sa torche électrique et arrosa de son faisceau les murs au loin et le plafond troué à certains endroits. Elle observa l'écho de la lueur projetée miroitante sur la résine des encens apposée involontairement par l'encensoir des moines du passé.

- Ce lieu est maudit, Miss. Coula lentement une voix derrière elle comme pour ne pas l'effrayer.
- Qui êtes-vous, lança Lara en se retournant soudainement, braquant sa lampe sur le visage de l'inconnu.
- Oh ! N'ayez crainte Miss, je ne veux aucun mal, répondit un vieil homme, la main protégeant ses yeux de la lumière focalisée sur sa figure.
- Qui êtes-vous, répéta Lara.
- Je suis l'habitant de ce lieu, en fait le seul habitant.
- Plaît-il ! Qui pourrait résidé dans ce sombre endroit. Entendez, je reconnaît votre voix.
- Oui, c'est bien moi. Louis Hoccard ; et non je ne suis pas mort.
- Mais comment.
- Le couteau n'avait qu'effleuré le coeur, Miss Croft. Les ambulanciers l'ont remarqués et il m'ont porté à l'hôpital au lieu de la morgue, expliqua l'homme avec un sourire.
- Ça alors. J'en suis presque heureuse, mentit Lara.
- Mais ils m'ont déplacés dans une clinique privée quand ils ont su que d'autres hommes me cherchaient.
- Eh bien. C'est bien beau tout ça. Mais que faites-vous ici. Demanda la jeune femme encore surprise par cette visite.
- Je vous attendais ; et j'ai dû résider ici en attendant.
- Bon. Il faut faire vite. Laurent a réussi de reprendre les manuscrits. Mais ne vous inquiétez pas, j'ai pris la peine d'en faire des copies. Dit-elle rapidement comme pour le rassurer avant qu'il ne soit déçu de l'incident du rapt.
- Ouais. Heureusement que je l'ai lu avant aussi, sinon je ne serais pas en ce lieu. Il nous faut trouver ces deux alcôves. Suggéra Hoccard.
- Je sais. Dit Lara. Et sans plan, ça ne sera pas aisé. Par contre, une bibliothèque est facilement repérable dans une bâtisse.
- Oui, vous avez raison. Admit le vieil homme. Séparons-nous et le premier qui trouve la pièce, appelle l'autre. Ça vous va, Miss Croft ?
- D'accord. Cette blessure ne vous gênera pas ?
- Si un peu. Mais le jeu en vaut la chandelle. N'est-ce pas ? Répondit en souriant Hoccard.

***

Thompson hurlait à l'incapacité de ses hommes. Il avait fait feu avec son pistolet auparavant sur celui qui lui avait rapporté cette mauvaise nouvelle. Hoccard vivant. Cet incident ne l'inquiétait nullement, mais le fait que ses hommes reviennent après avoir failli honteusement l'avait mit hors de lui. Il regarda furieusement le deuxième homme et le troisième homme en les fustigeant sans ménagement et les menaçant de son arme ; la pointant sur chacune de leurs parties du visage.

- Hoccard vivant. Je vous le redis : c'est le moindre de mes soucis. Mais votre incompétence me rend furieux. Et vous savez comment je suis furieux. Ils sont à toi Debbie. Fais-en ce que tu en voudras.
- Calme toi Henry, répondit la femme en se levant pour examiner les deux hommes. Si Hoccard n'est pas un problème, oublions-le. Elle tâta les fesses du premier homme et poursuivit, on devrait rapidement à la recherche de cette coupe, elle appuya sur les biceps de l'autre homme, avant que cette aventurière ne la trouve avant. N'est-ce pas Henry ? Dit-elle en clignant un oeil à l'intention du second homme.
- Oui. Tu as raison. Vous autres déguerpissez. Jeta-t-il aux deux hommes devant Debbie alors que celle-ci reprenait son siège. Mais inquiète-toi pas pour cette Miss Croft, elle ne sait ni A ni B de ces manuscrits.

Quelques minutes après que les deux hommes furent sortis, Laurent revint avec le professeur Smyth. Cette arrivée remit Thompson de bonne humeur et celui-ci offrit un verre à chacun.

- Maintenant, il est temps de passer aux choses sérieuses, lança Thompson en désignant les manuscrits au jeune professeur.

Smyth affichait la trentaine à peine entamée. On le reconnaissait pour l'un des meilleurs dans le domaine de l'archéologie. Il parlait couramment six langues et lisait plusieurs langues anciennes à défaut de pouvoir la parler. Il prit les manuscrits sur la table. À mesure qu'il décryptait la langue de ces documents séculaires, ses yeux s'illuminaient ; et ceux de la dame scintillèrent devant le joli visage de cet homme.

- Incroyable, siffla Smyth, ils sont authentiques à ne pas douter.
- Bien sûr professeur, je ne vous paierais pas pour des sottises mentionna Thompson.
- Où avez-vous eu ces manuscrits questionna Smyth en fixant Thompson.
- Ça vient du professeur Von Croy. Vous le connaissez sans doute ?
- Bien sûr. Qui ne connaît pas Von Croy. Mais lui de qui les tenait-ils ?
- Hum ! Allez donc savoir. Mais un certain Hoccard lui avait dérobé. Précisa Thompson.
- Pas Louis Hoccard, demanda le jeune professeur.
- Effectivement. Ce salopard en personne. Mais l'heure n'est pas savoir d'où viennent ces documents. Mais plutôt, où nous mèneront-ils ?
- Cela va de soi, affirma Smyth, désolé pour ces questions sans importance, du moment que ces manuscrits soient vrais. D'ailleurs, j'ai même pu reconnaître la salutation de Saint Paul et son écriture comme authentiques aussi.
- Si vous le dîtes. Alors par où faut-il commencer, dit Thompson.

Smyth se mit donc à lire chacun de manuscrits en prenant des notes sporadiquement, quand un élément devait être retenu.

- On devrait en faire des copies, suggéra Smyth, cela pourra s'avérer utile au cas où.

Sur ces mots Laurent sentit tout le poids d'un regard vers lui.

Damnation, siffla Thompson en jetant un oeil vers Laurent. Il faut faire vite professeur. Je crois que nous avons été doublés. Et sur ce, Thompson attrapa brutalement le téléphone.

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