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Création ingrate

Création ingrate, Chapitre 12, par Eleo, le 20 janvier 2006.

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Chapitre 12

Le mois de décembre approchait à grands pas et cela faisait plusieurs semaines que l'histoire de Paris s'était produite. Bien que le choc, pesait encore lourd dans le coeur des deux aventuriers, ils ne se laissaient pas abattre pour autant. Lara restait énormément avec John, à qui elle tentait de remonter le moral. Celui-ci allait bien mieux, et retrouvait peu à peu le sourire. Assis tous les deux dehors, sous la véranda où généralement ils déjeunaient, Lara contait ses folles aventures.
« Après avoir réussit à récupérer les quatre pierres du météore, j'ai enfin pu l'achever. Tu vois moi aussi je m'étais fait avoir par ce malade de docteur Willard, et ça ne m'a pas empêché de continuer de vivre. »
« Oui j'ai bien compris, cela va faire au moins la dixième fois que tu me dis la même chose. »
« Je veux simplement être sûre et certaine que tu as bien enregistré le message. »

Les garçons faisaient une partie de foot plus loin. La fraîcheur du fond de l'air était agréable, l'hiver recouvrait la pesante chaleur du désert ce qui permettait d'intensifier les activités extérieures sans souffrir de la température. Pourtant, Lara et John, se laissaient endormir par la fainéantise, et restaient tranquillement à discuter en sirotant un bon thé.
Une sonnerie éclata des poches du jeune homme. Il sortit aussitôt son portable, mais resta perplexe, ne reconnaissant pas le numéro qui s'affichait à l'écran.
Il répondit, demandant tout de suite qui était au bout du fil. Après une réponse brève, exposant une certaine colère dans la voix de l'interlocuteur, il tendit alors le téléphone à Lara. Celle-ci, bien que surprise, approcha le combiné de son oreille curieuse et attentive.
« Miss Croft je suis particulièrement déçu de votre attitude. Cela va bientôt faire huit mois que je n'ai pas eu une seule nouvelle de vous ! »
La Lady porta ses doigts à sa bouche, ouvrant de grands yeux presque affolés.
« Ô Winston, vous m'en voyez vraiment confuse, vous êtes totalement sorti de mon esprit. Je suis extrêmement occupée ces derniers temps. »
« Et bien, je suis au moins heureux d'apprendre que vous êtes toujours en vie et... »
La voix se tut d'un coup, Lara regarda l'écran, éteint du portable. Elle rit alors en le rendant à son propriétaire.
« Il n'y a plus de batterie...pauvre Winston ! »
« Qui était-ce ? »
« Mon majordome, Winston, il s'inquiétait pour moi... »
La jeune femme arrêta de rire soudainement, se penchant lentement sur le côté, elle distingua au loin, une silhouette sombre se rapprocher, plus précisément celle d'une femme. Elle portait une longue robe noire, et ses cheveux, bruns très foncés, paraissaient également prendre cette couleur sombre. L'aventurière se leva alors et se rapprocha, elle n'avait pas eu de mal à la reconnaître, la femme de l'orage, celle qui avait le pouvoir de contrôler l'eau. Plusieurs mois s'étaient écoulés depuis leur dernière rencontre. Aujourd'hui, sa beauté n'était plus discutable, son corps, maintenant, recouvert totalement de peau, brillait sous la lumière du soleil. Et ses yeux dorés, uniques et irréels, envoûtaient son regard machiavélique.
Face à face, Lara resta calme afin d'engager une discussion sereine.
« Cela faisait bien longtemps, Miss Croft. »
« Que viens tu faire ici ? » répondit sèchement Lara.

John voulu alors rejoindre les deux jeunes femmes. Pourtant, d'un signe de main en avant, sans même se retourner vers lui, Lara lui fit signe de ne pas approcher. Ne voulant pas déclencher de bagarre, il repartit bon train vers le bâtiment principal, bien qu'un peu vexé.
« Ca te gène qu'il vienne à ma rencontre ?! »
« Comment t'appelles-tu ? »
L'inconnu ferma alors les yeux, portant une main à sa poitrine. Ses attitudes très délicates lui rappelaient celles de Hairt.
« A vrai dire je ne sais pas. Tu n'aurais pas une idée, pour me trouver un joli prénom ?! »
L'aventurière prit un air maussade, et en même temps méfiant. Elle avait devant elle, une chose qu'elle n'arrivait pas à accepter, à considérer comme un véritable être humain. Elle en était maintenant persuadée, cette femme était née du pouvoir de la création, d'où son immortalité et ses yeux dorés. Et pourtant, les gestes de cette femme étaient si semblables aux siens. Sa voix était désormais douce, et inspirait un certain réconfort sournois.
« Dis moi... la dernière fois, à Londres. La jeune fille assassinée lors de l'orage, était-ce toi qui... »
« Oui en effet, c'est moi, je l'ai tuée. Comme j'ai récupéré le pouvoir de l'eau dans le coeur de cette pauvre petite fille. »
Les points de l'aventurière se serrèrent fermement, sa bouche ne laissant s'enfuir qu'un vague grognement, exposant sa colère.
« Alors voilà pourquoi. A chaque fois que les corps étaient massacrés sauvagement, c'était toi. »
« Oui hélas je n'avais pas le choix. Mon maître possédant le pouvoir de la création humaine, il lui était facile de tuer sans la souffrance. Mais pour moi, récupérer les coeurs était bien plus barbare, j'en suis désolée. »
« Désolée, désolée ! Tu peux être autant désolée que tu le souhaite, ça ne changera rien, ça ne les ramènera pas. Non on ne ramène pas les morts à la vie ! »
« En es-tu si sûre ? »
« Quoi ? »
« Une fois que le Paradis sera finalisé, tout sera possible. Mon maître, il pourra recréer les personnes que l'on désire... »
« Ca n'a rien à voir, tout ça ce n'est qu'une illusion, manipulation. Ce monstre ne fait que te manipuler, comme il manipule... John ! »
La créature baissa alors les yeux, affichant un sourire triste, dessus.
« Tu ne peux pas comprendre... »
« Non je ne peux pas. Ce que je vois autour de moi, ce sont des créatures, qui pour une cause qui leur paraît juste, tuent des innocents. Peinture sur merde égale propreté, c'est ça que tu disais vulgairement, mais c'est pas ce que tu fais actuellement ?! »
« Grrr, je ne suis pas venue me disputer avec toi. » Elle tendit alors une lettre à Lara. « Tiens c'est pour John. »
La créature tourna les talons brusquement, ses gestes exposaient une mauvaise humeur flagrante, mais Lara n'y faisait pas attention. Préoccupée par le papier, elle déchira rapidement l'enveloppe, pour y sortir la lettre dont elle reconnut de suite l'écriture.
« C'est joli comme prénom... Lara ! »
La Lady releva brutalement la tête. La jeune femme c'était arrêtée, sa robe laissait voir un magnifique dos nu, portant de nombreuses plaies ouvertes, trace de la finalité de sa peau.
« Oui j'aime bien ce prénom... Lara, c'est fort, et en même temps doux à l'oreille, ça m'irait bien tu ne penses pas ?! » demanda-t-elle en se retournant.
L'aventurière ressentit alors comme un mal-être, elle ne réussit pas à répondre. Sa gorge s'assécha, et sa salive, pâteuse, l'écoeurait presque.
« Ca te fait honte que je le porte ?! Très bien... j'en trouverais un autre alors. »
Lara ne savait pas comment réagir, mais elle avait presque honte de son attitude, elle tendit alors une main en avant suivis d'un petit pas timide.
« Attends, non, ne pars pas ! »
« Qu'est-ce que tu penses...de...Aya ? »
De nouveau face à face, Lara fut impressionnée. Le regard de ce qu'elle considérait autrefois comme un monstre, affichait aujourd'hui une grande douceur. Et un regard plein de tendresse.
« Aya signifie "beauté sauvage", je trouve que ça te conviendrait parfaitement. Pour que tu restes libre de tes choix, c'est à toi te décider ce qui est bon pour toi. »
« Aya... ?! Oui c'est très beau, j'aime énormément. »
Elle repartit alors, ne s'arrêtant qu'une dernière fois.
« Merci...Lara. »

Elle disparut alors à petits pas, s'enfonçant dans le désert. La jeune femme ouvrit de nouveau la lettre, la lut rapidement avant de la refermer. Dans ça tête elle tentait d'arranger les nombreuses nouvelles informations. Il se pourrait, actuellement, qu'elle ait rencontré trois immortels, la femme, le petit assassin de la nuit dernière, et celui qui avait contrôlé sa peur en Amérique du Sud. Cela expliquait pourquoi ses balles étaient restées inefficaces.

Voulant retrouver John, elle le vit l'attendant, appuyé contre le mur, les bras croisés, le regard... noir. Elle ne l'avait jamais vu aussi sombre. Il s'était même changé, habillé d'un costume très élégant, noir avec une cravate.
« Que...qu'est-ce qu'il y a ? Pourquoi tu me regardes comme ça ?! Et cette tenue ?! »
« Je pars, j'ai quelque chose d'important à faire. »
« Quoi... pardon ? Mais où vas-tu ?! »
« Ca ne te regarde pas... »
Lara ne comprit pas ce changement soudain d'attitude. Elle resta figée sur place, n'acceptant pas d'être traitée ainsi, elle le rattrapa par le bras quand il passa à côté d'elle.
« Pas question, je viens avec toi. »
« Ah ah madame n'accepte pas de se faire envoyer balader, comme une vieille chaussette. Maintenant tu sais ce que ça fait ! »
Il détacha alors sa cravate et la plaça autour de ses épaules. La jeune femme avait le nez dans ses bottes, très gênée et désolée.
« Pardon, je suis égoïste. » Elle lui tendit alors la lettre « Tiens c'est pour toi. »
Le jeune homme lui arracha presque des mains, chassa ses mèches de ses yeux avec un petit coup de tête, et lu le morceau de papier.

Cher Frère,

Mon Paradis est sans vie. Il est triste et pleure. J'ai besoin que tu me ramènes cet objet, afin de remplir d'animaux unique cette Terre Promise. La vérité est si proche, la fin aussi...

Il y avait joint à la lettre une carte du Groenland, où était indiqué l'objet en question. John rouspéta. Il fourra la lettre dans sa poche en la froissant.

« Il va falloir que j'y aille, mais d'abord je pars pour New York. »
« Pour New York ?! Qu'est ce que tu dois aller faire là bas ? »
« Le commissaire, il m'a appelé... »

Le jeune homme s'appuya au mur, et décrit à Lara sa conversation téléphonique.
« ... c'est un véritable carnage je vous dis, venez vite ! » hurlait le commissaire au téléphone
« J'ai pas que ça à faire, ce n'est pas mon travail... ! »
« Je m'en fiche pertinemment, j'ai besoin d'un dingue pour résoudre ce problème. Alors ramenez vos miches ici ! »

« Et qu'est ce qu'il se passe à New York ? »
« Il parait qu'une gamine de 17 ans couvrirait les rues de cadavres, sauvagement assassinés, tranchés par une épée. La police n'arrive pas à l'arrêter. »
« Pff encore une histoire stupide qui ne nous concerne pas... »
« Qui ne te concerne pas, en effet j'y vais seul. »
Lara était vexée, elle venait de recevoir une sacrée claque. John lui faisait extrêmement la tête, mais quelque chose de phénoménal ; elle en avait presque des frissons de le voir dans cet état. Elle ne voulait le laisser partir seul, elle pourrait toujours le filer sans qu'il ne s'en rende compte de toute manière...
« Je t'accompagne à l'aéroport au moins. »
« Grrr si tu veux. »
Hou là, oui vraiment très fâché le petit, pensa Lara, il faudrait détendre l'atmosphère. Elle se proposa alors pour conduire. Ils commencèrent tranquillement à traverser le désert. John ayant décidé de ne pas dire un mot l'aventurière engagea la conversation.
« Euh... tu sais... je te trouve très beau dans ce costume... ! »
John les bras croisés, une jambe par-dessus l'autre, regardait droit devant lui, toujours les yeux très sombres.
« Ce compliment me va droit au coeur, mais si tu pouvais te concentrer sur la route, ça nous éviterait un accident. »
Elle donna alors un brutal coup de volant sur le côté, la voiture dans un choc violent stoppa. Soulevant du sable tout autour, John ne vit pas, mais sentit quelque chose le soulever par le col.
« Ecoute-moi bien, je me suis excusée, là tu commences à vraiment exagérer! »
« Hé hé ! »
« Qu'est-ce qu'il y a de si risible ?! »
La jeune femme relâcha prise, John s'enfonça dans son siège, remettant sa veste correctement.
« Tu as vu ton attitude ? Maintenant tu sais exactement ce que je ressens. »
Lara redémarra la voiture en râlant, John posa son coude sur son épaule.
« Bon je suis à nouveau de bonne humeur, je t'autorise à m'accompagner. »
« Grr crois pas que j'avais envie de venir, j'en ai marre d'être avec toi. »
« Ah oui ?! J'aurais pu aller à l'aéroport tout seul comme un grand tu sais?! »
« Enlève ton bras de derrière mon dos, tu me déconcentres pour conduire! »

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