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La femme au Cheval de brume

La femme au Cheval de brume, Chapitre 1, par Franc Tireur, le 18 novembre 2005.

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Chapitre 1

Turquie - Port d'Ankara.

Il s'en voulait de ne pas être en mesure de remplir ses engagements. Il s'en voulait, ce n'était en aucun cas de sa faute, il le savait...mais ce n'était pas convenable, il avait froid, il faisait froid, de plus en plus froid...

Il avait été si bien éduqué, un si gentil garçon, il était dans le vaste et luxueux bureau de son papa.

- Papa tes absences me sont insupportables, dit-il.

Il n'arrivait pas à s'exprimer, parler, sa bouche tremblait sous une vive émotion, ce n'était pas de sa faute si maman était morte. Pourquoi n'arrivait-il pas à le dire? Son père leva enfin la tête de sa pile de documents si importants, papa aimait lire et relire ses papiers. Il sortit sa grosse montre à gousset en argent de la poche de son veston sombre et la regarda avec attention. Le petit garçon entendit le faible tic-tac si familier. Son père sourit, un sourire sans joie. Son regard était porté vers l'infini. La voix grave et détachée articulait avec force chaque mot.

- Ce n'est pas...encore l'heure mon fils... Tu as encore du...travail à terminer...il me semble...

L'adolescent avait du mal à réfléchir. Il se sentait fatigué, complètement épuisé même. Il s'endormit d'un sommeil paisible...il faisait totalement noir dans la pièce. Sa mère l'attrapa violemment et le secoua sans raisons. Elle voulait l'empêcher de se reposer, c'était injuste et il faisait si froid ! Pourquoi ne laissait-elle pas dormir en paix ?

- Ne t'endors pas ! reste éveillé ! reste éveillé ! non ! je te l'interdis ! m'entends-tu !

Le visage de sa mère son doux sourire, son souffle chaud, Lara l'accueillant à son arrivée, l'odeur de son plat préféré en train de mijoter, la demeure familiale, le vaste jardin, Lara ébahie, la théier qui siffle elle annonce le doux breuvage, la nuit obscure, Lara l'épaulant étouffant une bordée de jurons, le froid intense, la neige, l'engourdissement de ses sens, de violents klaxons de voitures, des injures en langue étrangères, Ankara ouiiiii...il n'avait plus mal bizarre. Il allait se remettre debout et servir le thé, la théière sifflait, elle sifflait fort d'ailleurs. Je m'en occupe...je m'en occu...je m'en...je... j...

Winston ne pensait plus.

Ambassade Britannique - Logement de fonction.

C'était une nuit comme les autres point à la ligne. On avait pourtant dérangé Monsieur l'Ambassadeur de l'Ambassade Britannique elle-même, en plein milieu de la nuit en plus ! Pourquoi ? Sûrement un simple incident comme il en arrivait si régulièrement dans ce pays parfois radical dans ses méthodes de contrôle et autres vérifications.

Son secrétaire avais été des plus laconiques, c'est le moins que l'on puisse dire. Quelqu'un était dans le besoin à 02h56 du matin et une femme insistait corps et âme à faire déplacer ce brave William Blair et le comble, c'est qu'elle refusait catégoriquement de décliner son identité !

William avait perdu du temps à retrouver ses lunettes qui avait chuté lorsqu'il avait décroché maladroitement le combiné du téléphone. Il s'était habillé précipitamment et avait du héler un taxi avec une voix de stentor. Car bien entendu son chauffeur dormait le plus heureux du monde !

Le secrétaire, qui était nouveau, aurait de ses nouvelles ça, il pouvait en être certain !

Hôpital Publique - Centre-ville.

L'hôpital était désert en cette fin de mois de novembre. Seul le léger pas régulier des infirmières de garde troublait le calme ambiant. Une odeur envahissante de médicaments parfumait cet endroit singulièrement sobre mais d'une propreté irréprochable.

La jeune femme athlétique ne souriait pas. Elle était devant la fenêtre et regardait vaguement l'agitation sur la place du marché. Les poings serrés et la mâchoire crispée. Elle essayait de rassembler le peu d'informations dont elle disposait et les malaxait comme un chien avec son os à moelle.

La soirée avait bien commencé et pourtant tout avait basculé si vite dans un scénario catastrophe, particulièrement machiavélique dont les causes exactes étaient pour l'instant inconnues.

Lara Croft avait dîner dans un modeste mais charmant restaurant près du port vers les 19h-19h20. Winston devait arriver par le prochain bateau en correspondance du Royaume-Uni à 23h45, sauf retard bien entendu. La mallette du majordome contenait d'inestimables artefacts, pourtant c'est un banal bol en terre cuite d'origine indienne, apache plus précisément, qui avait été l'objet des convoitises. Pourquoi avoir tenté de s'en emparer au lieu de trésor de plus grandes valeurs ? Une erreur donc ? Non ! L'embuscade était parfaitement réglée...comme du papier à musique. Ce n'était en aucun cas des...

- Mademoiselle ?

Lara se retourna le cour dans un étau. La voix hésitante d'une jeune infirmière avais sonnée comme un glas.

- Il y à...des complications...mademoiselle vous devriez...venir.

Pour la première fois de sa vie Lara Croft, l'intrépide pilleuse de tombes se sentait totalement impuissante, désarmée, l'invincible archéologue avait perdue une bataille et peut-être même la guerre...

Kurtis Trent ne l'avait jamais contactée. Ce n'était pas lui qui était venu au rendez-vous. Le projectile meurtrier était-il réellement destiné à son vieil ami ou bien à elle ?

Cette question la hantait depuis son arrivée au petit l'hôpital en catastrophe. Elle avait sans doute enfreint la majorité des priorités et éludait l'ensemble des règles du parfais conducteur. Elle avait lourdement insisté pour conduire l'ambulance elle même, n'hésitant pas à mettre dehors le chauffeur récalcitrant.

Quelques instants plus tard, Lara remontait le couloir mal éclairé, soudain la porte d'entrée claqua, elle se retourna sur ses gardes. Un homme bedonnant et chauve venait d'entrer. Il attendit un moment que ses yeux s'habituent à la lumière. La nuit allait être longue vraiment très longue...

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